Victoire très difficile... mais victoire !

20 février 2016

Victoire très difficile... mais victoire !

Samedi 20 février 2016, L2, 27e j. : HAC - Créteil : 1 - 0 (1 - 0)

On ne va pas y aller par quatre chemins : si la première période fut agréable sans être limpide, la seconde nous stressa beaucoup et c'est avec un grand ouf de soulagement que l'on accueillit le coup de sifflet final ! En effet, le HAC n'était pas dans un grand jour... mais il a gagné tout de même. Important, non, de savoir gagner même quand les ballons n'arrivent pas au bon endroit, qu'il n'y a pas d' inspiration ou pas assez de mouvements... Le HAC a su le faire, a conservé le petit but inscrit par Lys Mousset sur penalty cinq minutes avant la mi-temps. Alors, nous n'eûmes pas grand-chose à nous mettre sous la dent en seconde période en termes d'occasions, mais il y eut de l'énergie, de l'envie de garder ce score. On rêve tous de voir de belles victoires agrémentées de super mouvements de jeu, on dit (certainement à raison) qu'il est plus facile de gagner en jouant bien, mais les deux ne sont pas toujours compatibles, question de qualité de joueurs ou de forme du moment ou de système de jeu... Alors, à défaut, prenons les trois points ! Grâce à eux, le HAC est toujours dans la course à la L1, et c'est ce qu'on retiendra.

En première période, pourtant, les Havrais eurent plusieurs occasions de se mettre à l'abri, par des frappes de Fontaine, Gimbert, Mombris, des occasions de Bonnet et Gimbert sur lesquelles le gardien cristolien, Kerboriou, s'interposa. De leur côté, les hommes de Laurent Roussey se montrèrent dangereux sur trois frappes, dont celle de Dias sur le poteau de Farnolle. Puis il y eut ce penalty accordé pour une faute sur Gimbert. Proprement, le jeune Mousset le transforma, s'offrant au passage son septième but de la saison.

On souffrit donc durant la deuxième période, avant de pouvoir passer à autre chose et de regarder le classement : 4e (du moins avant le match de Metz à Nïmes lundi), le HAC se replace à deux points de la 3e place occupée par le Red Star. Il reste onze matches. Le sprint final est engagé. Et les Ciel et Marine sont toujours là.

Depuis combien de temps cela n'est-il pas arrivé ? Alors, pourquoi les Havrais ne font-ils pas davantage confiance à ces joueurs ? On le sait, on le sait même fort bien parce qu'on l'a vécu : ça fait un peu plus d'une quinzaine d'années que les résultats ne sont plus au rendez-vous sur la durée (deux belles montées suivies chacune d'une saison de L1 ponctuée par la relégation). Et ? Va-t-on rester sur des résultats du passé ? Il faut avancer, et avancer ensemble... Cette équipe n'est peut-être pas la plus talentueuse que l'on ait vue ces dernières saisons, mais elle a de l'envie, une âme, semble homogène, formée de mecs bien avec tous des qualités différentes... En tout cas, elle porte beau nos couleurs.

Notre ami Jean-Michel Lesage n'aurait pas détonné dans une équipe pareille. Mais il a quitté le HAC il y a désormais presque six ans. Son retour cet après-midi au stade Océane a été plusieurs fois salué. Par le club, tout d'abord, avec un maillot floqué "350" comme le nombre de matches disputés sous nos couleurs par Jean-Mich et remis par Christophe Revault. Par les supporters ensuite, avec banderoles et ovations diverses et variées. Pendant son échauffement, devant le kop, notre ancien numéro 22 prit le temps de faire des photos, de saluer le public. Et il fut acclamé lors de son entrée en jeu à dix minutes de la fin du match.

Etrange, n'est-ce pas, qu'un adversaire soit accueilli de cette façon... C'est certainement ce qu'ont pensé certains joueurs havrais, notamment à la fin du match, où, pour une fois, ils hésitèrent à venir devant nous. On peut les comprendre... Vexés, peut-être, eux qui venaient de tout donner pour remporter dans la douleur ces fameux trois points, et qui voyaient leur adversaire du jour enlacé devant la tribune, au milieu de supporters qui n'avaient, finalement, que peu d'applaudissements pour eux. Problème aussi de timing, puisque Jean-Mi se dirigea directement vers nous dès le coup de sifflet final. Mais, en effet, les ovations, les acclamations pour Jean-Michel Lesage à son entrée en jeu, fort méritées au regard de sa longue carrière et de ses performances havraises, auraient pu faire penser à un observateur extérieur que ce match n'avait pas pour enjeu la montée en L1... A une époque, Vikash Dhorasoo, de retour pour la première fois au stade Deschaseaux après son départ pour Lyon, avait été déçu par l'accueil reçu. Oui, mais le HAC jouait sa survie en L1, notre choix avait été notre équipe avant tout. Applaudir Jean-Mi, l'ovationner, l'acclamer, c'était normal, il aurait simplement fallu ne pas se laisser déborder par l'émotion et choisir les moments adéquats. Même s'il fait partie des joueurs méritant sa statue au pied du stade... ou une reconversion en ciel et marine !

HAC - Créteil 20