Messieurs les Hacmen...

Le HAC est une institution, notre club, représentant notre ville.

Depuis près de 34 ans, le KCM le soutient, sans faille, et ce quelles qu'aient été les circonstances. Des circonstances bien plus mauvaises que celles actuelles.

Il n'est pas question de se voiler la face, et surtout pas de voiler les erreurs commises par tous cette saison : joueurs, staff, dirigeants. Les erreurs individuelles sur le terrain ayant coûté quelques buts notamment depuis janvier, les mauvais choix, les coups de pied arrêtés ratés. Les erreurs de coaching, les remplacements tardifs. Le refus d'accorder un stage hivernal à l'équipe, le transfert de Guitane. Tout le monde est responsable. Tout le monde est-il conscient de ses propres erreurs ? On l'espère... sans en être certains. Et on souhaite aussi que tous ces petits détails accumulés en cours de saison ne pèseront pas lourd à la fin du bal (quand on paie les musiciens...).

Il reste dix matches pour ne plus commettre une seule faute. Et sans paraphraser le célèbre "prendre les matches les uns après les autres", ce soir peut être le déclic... ou la claque. Le championnat est trop serré pour se laisser aller à plus d'absences. Car oui, il reste une chance pour accrocher les barrages. D'autant que le HAC jouera, à commencer par ce soir avec Clermont, contre quelques adversaires directs.

Alors on le prend comme on veut : un match couperet ou un match de haute volée. Un match de la peur ou un match décisif, un match d'hommes, de ceux pour lesquels on aime le foot. De ceux qui offrent la perspective de montrer qui est le patron, un grand rendez-vous, un choc. De ceux qui peuvent faire basculer la saison du bon côté.

On attend donc des Hacmen qu'ils se comportent comme des hommes, qu'ils fassent preuve de caractère, qu'ils étouffent leurs adversaires. Là, ils retrouveront un public... qui n'est pas exempt de reproches non plus d'ailleurs, lui qui fait payer tous les ans à l'équipe en place (et même si elle est composée en majorité de joueurs formés au club) les errements d'une autre période et l'absence de résultats depuis 2000 (avec seulement deux éphémères saisons en L1). On s'inclut d'ailleurs dans ce public, supporters qui ne sommes pas franchement efficaces depuis quelque temps et qui nous laissons engloutir par le ronron ambiant.

Ce soir, Messieurs les Hacmen, porteurs de ce maillot que nous adorons, vous avez votre destin entre vos pieds. Vous avez le choix entre poursuivre l'aventure en héros ou vivre une longue fin de saison tête basse. Entre être des patrons ou des victimes. Entre vivre comme des braves ou mourir comme des anonymes. Nous, nous avons envie de vous voir en guerriers, en révoltés, en footballeurs dont l'orgueil est touché et qui sont prêts à tout pour laver leur honneur. A vous de faire de ce match VOTRE match.