Inqualifiable

Samedi 6 décembre 2014, coupe de France, 8e tour : HAC - Boulogne (National) : 0 - 2 (0 - 1)

Ce samedi, le HAC a ajouté une ligne supplémentaire au palmarès des déceptions en coupe(s). Et celle-ci laissera une sacrée trace dans les mémoires... Face à une bonne équipe boulonnaise, venue pour jouer et non pas pour rester à dix derrière, nous aurions pu assister à un vrai match de coupe, que le résultat soit favorable ou non au HAC, mais il manquait chez nous les ingrédients indispensables permettant de songer à une éventuelle victoire : la hargne, l'envie, l'allant, la solidarité. Après l'ouverture du score des Nordistes, nous pensions voir souffler chez les Ciel et Marine un semblant de révolte. Il n'en fut rien. C'est bien là le plus inquiétant.

Quelle atmosphère bizarre, samedi après-midi. L'horaire, tout d'abord, avait fait son office : 3500 spectateurs. A prévoir, pour toutes les raisons que nous avions déjà évoquées sur ce blog. 3500 spectateurs passifs, venus là plus par habitude que pour le rendez-vous "coupe" (mais qui auraient tout de même mérité de voir autre chose que ce qui fut proposé). Deux équipes ne jouant pas dans leurs couleurs habituelles (où est le respect de la FFF pour les clubs ? Cette compétition devient vraiment galvaudée...). Tout cela ne donnait en rien l'impression de disputer un match à élimination directe... 

Enfin, on s'ennuya ferme. Mais pourquoi cette équipe, pourtant très à l'aise cette année à domicile, a-t-elle à ce point perdu les fondamentaux ? On ne peut pas croire que la coupe n'intéresse personne. L'objectif des 32e était un minimum, et il y avait ensuite l'occasion de s'offrir peut-être un grand match, de se montrer. De toute manière, quand on entre sur un terrain, on donne le maximum, quel que soit l'enjeu de la compétition, non ? Alors, les têtes sont-elles tournées vers les coulisses ? Le groupe craint-il d'imploser,  de perdre ses meilleurs éléments si l'argent de Maillol n'arrive pas ? C'est possible, probable même, surtout que le scénario de la saison passée (les départs de Mahrez et Boucher au mercato d'hiver) a laissé des traces. Là, certains dirigeants (ou ex-futurs, ou futurs-ex, on ne sait plus) ont leur grosse part de responsabilité. Cela peut excuser des choses. Mais pas la désinvolture, pas la nonchalance. Mais quelle tristesse, quel ennui... Et quelle colère quand, lorsqu'un joueur avait le ballon, personne, ou presque, ne bougeait, ne venait l'aider, ne proposait de solution. Ceci est plus grave que les mauvais choix... Quelle honte aussi, quand le public havrais se mit à encourager les Boulonnais... Ne pas être content après son équipe est une chose (en l'occurrence légitime), mettre sa voix au service de l'adversaire en est une autre... Une attitude malheureusement récurrente.

Alors, vendredi, le HAC n'a pas le choix : s'imposer face à Laval, si possible avec la manière, pour ce dernier match à domicile de l'année 2014. Car il faudra se réconcilier avec un public et des supporters déçus, incrédules, et de plus en plus excédés par la situation du club. Repartir dans le droit chemin, aussi bien en coulisses que sur le terrain, est désormais impératif. Voire vital.

Joseph Mendes

Jérôme Mombris à la touche