L'amour des couleurs

Après la victoire à Clermont, il y a presque trois semaines, nous étions pleins d'espoir, confiants, et nous commencions à tirer des plans sur la comète... Deux journées plus tard, force est de reconnaître que notre optimisme en a pris un coup. A treize points du podium, les choses, déjà peu simples, se compliquent relativement...

Cependant, les supporters que nous sommes ne peuvent se résoudre à baisser les bras. De ce match face à Nîmes, nous attendons un sursaut d'orgueil : celui que nous vîmes face à Nancy fut intéressant dans le jeu, et méritait certainement mieux, mais c'est finalement sans rien (si ce n'est nos tee-shirts portés à l'échauffement !) que les Ciel et Marine revinrent de Marcel-Picot. Pour gagner des points, il faudra retrouver cette rigueur qui a fait défaut face à Niort et à Nancy.

Quid du public ? Nous savons pertinemment qu'il sera peu nombreux. Nous nous répétons, mais le HAC a besoin de soutien, de chants, de vie dans les tribunes du stade Océane. Qu'y a-t-il d'insultant à supporter le club de sa ville ? Qu'y a-t-il d'humiliant à aller voir de la Ligue 2, à se rendre au stade, lieu populaire par excellence ? Oui, c'est plus simple de porter un maillot du Barça ou d'Arsenal sans jamais avoir mis les pieds ni en Catalogne ni à l'Emirates Stadium (et encore moins à Highbury !), c'est facile de cracher sur un club et ses couleurs dans les réseaux sociaux, c'est tellement plus "glorieux" de dénigrer ce football-là, celui qui n'est pas encore totalement bouffé par le fric et le business, tout en ignorant tout de ce qui s'y passe... Quand on aime ses couleurs, on les porte et les supporte contre Nîmes, contre Niort, contre Istres, pas seulement contre Caen. Au passage, où sont ces 700 ou 800 supporters qui semblaient si fiers d'être havrais lors du déplacement de septembre dernier, qui ont mis le feu à d'Ornano, au point d'étouffer les Caennais ? L'amour d'un maillot n'est pas à géomètrie variable... 

Face à Nîmes, nous serons là, peut-être pas très nombreux, mais toujours présents.