De l'ombre à la lumière

23 juillet 2011

Vendredi 22 juillet 2011, coupe de la Ligue, 1er tour : HAC - Metz : 5 - 4 (a.p. 4 - 4, 1 - 3)

La LFP voudrait nous désintéresser de sa coupe qu'elle ne s'y prendrait pas mieux : mettre le premier tour de cette compétition avant la reprise du championnat. Comment donc prendre cette entrée en matière : comme un dernier match de (courte cette saison) préparation, ou comme un premier match à enjeu ? Au bout de 18 minutes, et vu le score et la manière, on se demandait si les Hacmen n'étaient pas encore en stage... En effet, en un peu plus d'un quart d'heure, les Messins avaient réalisé un large break, et c'était porte ouverte dans la défense havraise. Difficile alors d'imaginer ce qui allait suivre, même si, juste avant la mi-temps, Fanchone signait ses débuts à Deschaseaux en ouvrant logiquement le compteur havrais. Mais à peine la seconde période commencée, le Lorrain Sakho s'offrait un doublé... Heureusement, Ryan Mendes, dans la foulée, ajustait l'excellent Delle. Tout de même, quelques spectateurs quittaient déjà Deschaseaux : ils allaient manquer le réveil des Ciel et Marine.

Petit à petit, dès l'entrée en jeu de Rivière à la place de François (52e), le HAC prit enfin le jeu à son compte. Sous l'impulsion de l'ancien Vannetais, avec à la baguette un Mendes des grands soirs, les Havrais réalisèrent ce qui semblait impossible en première période : revenir au score. L'entrée de Franck Julienne (très bon tireur de corners) donna un punch supplémentaire, et Yohann Rivière inscrivit le troisième but havrais à un peu plus d'un quart d'heure de la fin du match. Le public, jusqu'alors sous le choc et de mauvaise humeur, se mit soudain à y croire - d'autant plus que les Messins, jouant la montre, se retrouvèrent à dix à la 83e, Diagne étant expulsé sur un second avertissement - et c'est une immense clameur de joie qui salua à la 88e l'égalisation de Fanchone, détournant une frappe de Julienne. Impossible n'est pas havrais : le HAC, revenu de nulle part, décrochait les prolongations !

Il n'était pas possible que ça s'arrête là : ayant égalisé, le HAC se devait de l'emporter. Et c'est l'extraordinaire Ryan Mendes qui conclut la soirée, transformant un penalty obtenu après une faute sur Fanchone. Dans un délire peu commun...

Que retenir de cette soirée ? Qu'elle restera dans les annales du club (un tel retournement de situation n'est pas banal), qu'il y a quelque chose d'intéressant à construire avec ce groupe dont les valeurs morales n'étaient plus à démontrer (on l'avait vu la saison passée lors de rencontres face au Mans en coupe de la Ligue, en championnat entre autres face à Reims, Angers, Laval, ou encore Metz), mais qu'il faut faire attention et vite régler cette fragilité défensive qui pourrait nous jouer des tours. Ce ne doit pas être insurmontable, les cinq défenseurs se connaissant bien, puisque ce sont les mêmes depuis un an, eux qui composèrent durant tout de même quelques journées la meilleure défense du championnat. Que s'est-il passé durant cette première période ? Des carences physiques ? Des appréhensions de retrouver Deschaseaux ? Peut-être un peu de tout, conjugué aux buts très rapides (4e, 6e, 19e) inscrits par des Messins vifs et incisifs. Mais qui ne surent garder leur large avance malgré leur excellent gardien, Delle. Petite pensée à nos amis messins de la G.G. dont la visite fit plaisir à tous les supporters havrais, et dédicace au capitaine (!) grenat, Guerriero (mais oui, rappelez-vous, HAC-Ajaccio en novembre 2009), qui fit encore des siennes dans le couloir des vestiaires : l'air de la Lorraine ne lui a pas stimulé les petites cellules grises.

Au second tour, le HAC se rendra à Amiens le mardi 9 août (et nous y retournerons le vendredi 12 août en championnat !).