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KOP CIEL ET MARINE 84
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8 juillet 2011

Un 8 juillet...

Le 8 juillet est une date célèbre dans l'histoire du foot français. Pour les plus jeunes, on peut remonter jusqu'en 1998, la demi-finale contre la Croatie, les deux buts de Thuram, la folie devant feu notre Bar HAC, boulevard de Strasbourg... Pour les plus anciens, le souvenir est moins joyeux, mais tout au aussi (plus ?) profond : France - RFA, "LE" France - RFA de Séville, en 1982, l'an de grâce 1982, grâce pour le football français plaisant, animé, avec à la baguette Platini et Giresse, un football français de nouveau proche des sommets. Du sommet. Ce jour-là, nous étions cinquante millions de supporters tricolores à nous voir déjà en finale de cette coupe du monde espagnole. 3 à 1 pour les Bleus devant les Allemands de Rummenigge. 3 à 1 à quelques minutes de la fin des prolongations. Minutes fatales. Comme le fut l'agression de Schumacher sur Battiston. Rummenigge et Fischer brisent le rêve. 3 à 3. Du rire aux larmes. Celles de Six et de Bossis sur les tirs au but ratés. Et la haine que nous avons tous ressentie (oui, c'en était !) pour ce grand balourd de Hrubesch, surnommé la girafe, et sautillant comme un cabri après avoir qualifié la Mannschaft au bout de la nuit andalouse.

On tombe amoureux pour un rien : un but d'Ibrahima Ba (père) un soir d'octobre 1980 contre Blois, des chevauchées de Denis Bourdon sur son côté droit, un coup franc de Platini face à des Hollandais. Le 8 juillet 1982 a dû marquer la naissance de la passion pour le foot d'un bon nombre de petits (et de grands) Français. De tels moments sont gravés à jamais dans la mémoire collective. 29 ans après, on s'arrache les cheveux sur la frappe d'Amoros sur la transversale à la 90e. 29 ans après, on hurle sur ce M. Corver dépassé par les événements qui n'ose sanctionner cette brute de Schumacher. 29 ans après, on crie notre joie avec Alain Giresse sur ce fameux troisième but. 29 ans après, on pleure toujours, comme quand on avait onze ans, en repensant à cette fin tellement injuste.

On célèbrera certainement l'année prochaine les "trente ans de Séville". Moi, tous les ans à la même date, je me revois, sur les hauteurs du Havre, devant la télé familiale, en train de discuter qu'il faudrait partir quelques heures plus tôt que prévu en vacances afin d'être certains d'être à l'heure pour voir la finale. Ce ne fut malheureusement pas la peine.

Un résumé vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x2hfvo_france-rfa-seville-82_news

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Commentaires
S
superbe article, ça me fait penser à mon enfance, et à mon papa, ça me fait sourire et pleurer à la fois. La vie quoi.
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