On s'est fait peur...

16 février 2008

Vendredi 15 février 2008, L2, 24ème journée : Gueugnon - HAC : 3 - 4

Gueugnon... Un déplacement hors norme : il faut vraiment vouloir y aller ! Le trou du c.. du monde comme disaient certains dans le minibus. L'occasion d'emprunter les bonnes vieilles départementales chères à Jean Yanne, de traverser des bourgs inconnus tels que La Turlurette et d'admirer les moutons en train de paître devant les maisons...

Mais Gueugnon est en Ligue 2. Mais Gueugnon a même fait un passage en première division (95-96). Mais Gueugnon peut s'enorgueillir d'une Coupe de la Ligue (2000) et d'un tour de Coupe d'Europe. Et on imagine mal la L2 sans Gueugnon. Le football est la vitrine de ce bourg, ce qui l'a fait connaître et cela fait vraiment mal au coeur de penser que d'ici quelques mois le club sera peut-être en National. Dommage pour les gens qui font vivre le FCG depuis des années, dommage pour la suite de la rénovation du stade Jean Laville, dommage pour les Ultras Gueugnon et leur président Olive que nous connaissons depuis tant d'années et dont nous admirons réellement le travail, dommage pour l'un des derniers stades sympas de ce pays : l'accueil est un plaisir pour les supporters adverses. Parce que Gueugnon, il y a fait froid (on y va souvent en hiver !), il n'y a rien à voir mais on aime tout de même !

A notre arrivée à 18h15, nous nous faisons modestes : pas question d'enfoncer les locaux. Le HAC est premier, le HAC vient pour gagner et assumer son statut, nous le savons mais la tristesse des supporters présents nous oblige à ne pas nous afficher. Ici, on coule en silence comme le fait remarquer une banderole des Ultras, lesquels, d'ailleurs, semblent en grève. Le stade sonne le creux, il fait -1° au niveau de la pelouse, le speaker a les lèvres gercées et bafouille le nom des joueurs : ambiance...

Nous sommes 20 à 25 supporters dans le parcage visiteurs, dont 10 KCM, et nous nous faisons entendre d'autant plus qu'au bout de 22 minutes le HAC mène déjà 2 à 0 grâce à un doublé de Guillaume Hoarau obtenu suite à un penalty (faute sur Nikezic) puis à une action individuelle et à un ballon complètement excentré. Un Guillaume capitaine d'un soir et qui, grand seigneur, ne manifeste pas sa joie après ses buts : il n'oublie pas qu'il est en train d'enfoncer son ancien club.

Mais les Forgerons se révoltent : un cafouillage dans la surface havraise et ils réduisent le score. Ils prennent même l'ascendant dans le jeu. On dirait que les Ciel et Marine (qui jouent en blanc) se mettent au niveau de leurs adversaires. Pourtant, dès qu'ils accélèrent, cela passe comme dans du beurre...

Retour des vestiaires : nous sommes de plus en plus gelés mais la seconde mi-temps va nous réchauffer. Nikezic se met au diapason de son compère d'attaque et inscrit le troisième but havrais dès la 54ème minute, reprenant un centre de l'inévitable Hoarau. Et rebelote treize minutes plus tard ! Dans nos rangs, on respire : on va gérer tranquillement la fin de match. Erreur : comme en première période, les Gueugnonnais se rebiffent et reviennent au score à la 71ème minute sur une tête du dangereux Kébé au milieu de trois ou quatre Havrais. Et c'est au tour d'Antoine Devaux d'y aller de son but : sa frappe, déviée, finit dans les filets de Christophe Revault. Il reste quatre minutes à jouer et nous n'en menons pas large... Mais on en restera là. Après tout, on a vu des buts !

L'après-match sera l'occasion de réconforter un peu nos collègues des Ultras. Et de revoir Abdellah Kharbouchi ! Apparemment, celui-ci fait de bons matches mais, comme nous le savions, une clause du contrat de prêt passé entre le HAC et Gueugnon lui interdisait de jouer cette rencontre. Content de nous voir, Abdellah, et heureux aussi du parcours du HAC. En revanche, nous n'avons pu voir Alexis Bertin : victime des choix de l'entraîneur, il ne joue presque plus. Une galère de plus pour notre ancien milieu de terrain.

Galère, c'est ainsi que s'annonçait le retour des joueurs havrais lorsque nous avons quitté Gueugnon peu avant 23h30 : non seulement un contrôle anti-dopage retardait leur départ mais les conditions atmosphériques les empêchait de décoller de l'aérodrome situé à quelques kilomètres où ils avaient atterri le matin. Il était donc question pour eux de rejoindre Lyon en car (2h30 de route) pour pouvoir prendre un appareil en direction d'Octeville...

Quant à nous, nous sommes rentrés ce matin à 6h après un voyage dans un minibus "frais" (les joints des vitres du véhicule avaient un peu de jeu...) mais dans lequel, heureusement, la bonne humeur régnait (Astiteuf et 100%havrais déchaînés). Prochain voyage : Troyes. Un car sera d'ailleurs organisé : avis aux amateurs !

Gueugnon___HAC_15