Vendredi 15 septembre 2017, L2, 7e j. : Brest - HAC : 1 - 0 (0 - 0)

Comme d'habitude, on s'est dit qu'on ne nous y reprendrait plus, que, cette fois, on ne se ferait pas avoir, que c'était terminé, fini, qu'on ne reviendrait pas sur cette décision : on ne mettrait plus les pieds au stade Francis-Le Blé ! C'était le 18 février dernier, après une défaite (illogique) contre le Stade Brestois qui s'était fait bouger par le HAC mais avait fini par s'imposer 2 à 0. Pour une fois, il avait fait beau. Pour une fois.

Parce que la plupart du temps, le crachin breton nous accueille et prend un malin plaisir à se transformer en pluie battante, trempant les supporters adverses parqués dans une tribune sans toit (ne faut-il pas être un peu mal intentionné pour bâtir une tribune non couverte en Bretagne ?). Prévert l'avait compris avant nous, "Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là". Comme vendredi.

Alors oui, on avait dit qu'on ne nous y reprendrait plus, mais on a repris la route du Finistère. Evidemment. Treize en parcage, six KCM, six BH, un expatrié. A se faire les mêmes réflexions. Mais à chanter presque sans cesse, au rythme d'une pluie s'abattant sur nous à peine le coup d'envoi fictif donné (par Patrick Martet, l'ancien avant-centre du Stade Brestois, mais surtout du HAC de 81 à 84 puis en 88-89, 63 buts au compteur pour nos couleurs !).

On a donné de notre personne, de nos cordes vocales. Luttant avec Thuram, avec Bain, avec Fontaine et tous les autres. Jusqu'à cette 89e minute fatale où Diallo sauta plus haut que tout le monde pour catapulter les ballons dans les filets havrais. Rageant. Même si la domination brestoise en termes d'occasions dans les vingt-cinq dernières minutes ne rend évidemment pas cette victoire illogique. Nos Hacmen furent auteurs d'une bonne première période mais parfois trop lents ou trop maladroits dans la transmission du ballon aux abords de la surface de réparation bretonne. Volontaires, batailleurs, lutteurs, engagés lorsqu'il fallut mettre le bleu de chauffe en seconde période. Une seconde période qui vit cette action en solitaire d'Assifuah trouvant la barre transversale. Evidemment, cela aurait tout changé... Mais ensuite, le HAC recula, subit, et finit par craquer, ne tenant plus le ballon, ne pesant plus offensivement. Il manquait deux minutes. Et la pluie, qui s'était calmée, se remit à tomber. Alors, on ne put s'empêcher de songer à Prévert : "Il pleut sans cesse sur Brest comme il pleuvait avant, mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé". Il avait tout compris, ce Prévert, même que Brest ne nous réussit décidément pas. Mais on y reviendra tout de même. Par amour de notre HAC. Comme nous serons au stade Océane mardi pour la réception de Sochaux. Un match qu'il faut absolument remporter pour remettre la machine en route.

Brest - HAC 15

Le stade Francis-Le Blé vu du haut du parcage

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Au centre, le jeune Rafik Guitane qu'on aurait bien aimé voir. C'était sa première apparition sur une feuille de match de L2.

Brest - HAC 15

Brest - HAC 15

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Patrick Martet

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L'objectif de l'appareil se glisse entre deux barreaux. Pas nos yeux, gênés par un double grillage... C'est chouette, Brest...

Brest - HAC 15

Alexandre Bonnet

Brest - HAC 15

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A l'abri pendant la pause...