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KOP CIEL ET MARINE 84
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26 janvier 2017

Des paroles et des actes

Vendredi 20 janvier 2017, L2, 21e j. : HAC - Gazélec Ajaccio : 1 - 2 (0 - 1)

Entre tristesse et colère : c'est ainsi que nous avons quitté le stade Océane vendredi dernier après une troisième défaite de rang à domicile. Du jamais vu depuis 46 ans. De quoi pleurer, de quoi enrager, de quoi se prendre la tête entre les mains. Et de quoi s'interroger, se creuser les méninges sur les raisons de la spirale négative entraînant les Ciel et Marine depuis la mi-novembre. Dirigeants, entraîneur(s), joueurs, tous ont évidemment leur part de responsabilité. Les dirigeants ont certainement sous-estimé la perte de Mousset, l'entraîneur actuel a probablement eu tort sur certains choix humains ou tactiques. Mais les grands responsables sont, pour nous, pour la plupart des supporters, les joueurs. Qui ont par moments manqué d'envie et de fierté (ce match contre Tours, quel mal fait-il donc aussi bien en matière de résultat qu'en celui de l'image renvoyé au public !), qui ont, pour certains, fait passer leurs propres intérêts avant ceux du groupe, la tête tournée vers le mercato, qui n'ont que trop rarement fait preuve de révolte, de caractère, de l'abnégation et de la force mentale pouvant leur permettre de renverser des situations et de s'imposer comme les vrais favoris qu'ils sont supposés être.

Résultat : le public havrais, déjà peu enclin à la passion, déserte les rangs, part avant la fin (quand il vient) et ne se met même plus en colère. L'indifférence, celle qui te tue à petit feu comme le chantait Bécaud, règne désormais. Et si on excepte la façon d'être de certains décérébrés sans dignité ne venant que pour conspuer les joueurs à l'échauffement (et pleurant certainement pour un maillot après), cette indifférence est bien la pire des attitudes. A peine le lundi au boulot un petit "Alors le HAC ?..." d'où pointe finalement beaucoup plus d'appitoiement poli que de réel intérêt même cynique.

Petits supporters de base que nous sommes, qui ramons donc toutes les semaines pour d'abord faire venir les copains au stade, pour ensuite les faire chanter et taper dans leurs mains, qui depuis des années, des dizaines d'années pour certains, parcourons la France de long en large, qui organisons des concours de manille, des lotos, des vide-greniers pour financer l'achat de drapeaux, ballons, peinture dans le seul but d'animer une tribune et de soutenir un club, notre club, nous qui, par une température négative, ne nous posons même pas la question de savoir si nous irons au stade, là, nous nous sentons trahis. Même si, vendredi dernier, ce fut "mieux" que contre Tours (heureusement). Même si les Corses marquèrent sur leur première occasion, contre le cours du jeu. Mais ne sommes-nous pas en droit d'exiger davantage ? Il semble que oui...

Supporter le HAC, c'est une passion, un engagement, un sacerdoce même que personne ne nous pousse à accepter et pour lequel nous ne demandons rien en échange. Le club doyen du football français est une institution dans notre atypique cité. Nous lui appartenons comme il nous appartient. Comme les joueurs lui appartiennent et doivent le respect à ce maillot, à ce blason, à cette salamandre, animal fabuleux parfois assimilé au phénix, celui qui renaît de ses cendres. Il est temps de faire revivre le feu. Messieurs les Hacmen, vous nous avez déclaré que vous ne lâcheriez pas, alors place aux actes dès demain à Troyes. Pour votre amour-propre, avec orgueil, pour le maillot, pour le club.

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