Gravé dans la mémoire collective

Vendredi 13 mai 2016, L2, 38e j. : HAC - Bourg-en-Bresse : 5 - 0 (3 - 0)

Même quatre jours après, qu'il est difficile d'évoquer cette soirée de vendredi... A jamais, ce 13 mai 2016 restera gravé dans la mémoire collective. C'est une soirée de folie qui fut offerte par les joueurs ciel et marine ! Jusqu'au bout, nous avons cru tous ensemble que ce que tellement de gens croyaient impossible allait se réaliser. Ayasse, Bonnet, Mendes, Chebake, Gimbert y sont allés de leur réalisation. Fontaine, Mousset, et même Farnolle (cette tête dans les arrêts de jeu !) s'y sont essayés. Pour un but, un tout petit but, après avoir tant touché les poteaux et s'être heurté au gardien adverse, le HAC ne montera pas en L1. En tout cas, pas cette saison.

Pour les médias nationaux, Metz était déjà en L1. Pour certains joueurs messins, la montée était acquise. C'était sans compter sur leur propension à la crainte. C'était sans compter sur l'envie lensoise de gagner son dernier match devant son public dans un stade plein à craquer. C'était sans compter sur l'abnégation havraise.

Oui, Metz, du propre aveu du "Hinsch", a subi la pression. Et ça, on s'en doutait. Et les Havrais ont presque fait tout ce qu'il fallait. Il n'aura manqué qu'un peu de réalisme, quelques centimètres près des poteaux sur les frappes de Fontaine et l'occasion de Mousset. Ils ne sont pourtant pas carrés, ces poteaux, au stade Océane... De quoi pleurer de rage ou de déception, oui, au coup de sifflet final. De quoi s'effondrer à genoux. Mais il faut redresser la tête et regarder le chemin parcouru...

Quelle était notre situation il y a un an ? Tout juste sortis de l'affaire du grand guignol Maillol, attendant avec crainte l'audience de la DNCG, une petite vingtaine de supporters chantant lors des matches d'avril-mai... Oui, nous, nous étions là, et n'avions rien lâché malgré vents et marées, malgré les remarques et les moqueries, malgré tous ceux qui avaient baissé les bras et lâché les jeunes Havrais (vous vous souvenez de ce HAC - Tours perdu en mai 2015 ?)... Alors, quel plaisir vendredi de voir ce stade garni de 13400 spectateurs, tous debout et chantant dans les dernières minutes ! Enfin, le stade Océane a gagné une âme - qu'il faudra certes entretenir - et il a en tout cas trouvé l'événement fédérateur qui lui manquait. Même si tout cela s'est achevé dans les larmes. Vous savez, de ces défaites qui restent gravées, à l'image, pour les plus de 40 ans, de ce France - RFA de 1982. De ces événements dont on parlera encore dans 20, 30, 40 ans... Mais en douze mois, nous sommes passés de l'anonymat, de la crainte, de la colère à l'espérance, à l'envie, à l'exaltation.

Pour sa première saison, le HAC version Volpe a réussi son pari : redorer le blason havrais, à tous les niveaux. Pourtant, tant de changements durant ces onze derniers mois : l'arrivée des nouveaux dirigeants entérinée en juillet, des transferts évidemment tardifs, trois entraîneurs différents (au passage, hommage à Christophe Revault qui n'a à nouveau pas hérité d'un cadeau en reprenant l'équipe fin septembre, mais qui a su redonner résultats et confiance et a remis ainsi les joueurs sur la bonne voie). Et cette saison fut la plus belle depuis des années. Nous avons vibré, rêvé, nous nous sommes dépassés, avons donné toute notre énergie. Une vraie saison, vivante, exaltante, et délirante dans sa dernière ligne droite. Alors maintenant, oublions nos larmes et la déception. L'important n'est pas de tomber mais de savoir se relever, et il y a de quoi se relever le plus droitement possible : il y a des moyens financiers garantissant la mise en place du projet sportif (même si, évidemment, il ne faudra pas se tromper dans le recrutement), une équipe ayant honoré le maillot et composée de joueurs intelligents, de quoi s'appuyer sur la jeunesse ciel et marine (montée en CFA, 2e place des U19, 3e place des U17), et, enfin, un public reconquis, prêt à vibrer. Le terreau est là pour accueillir la saison 2016-2017. Vivement dans deux mois...

Cédric Cambon et Fabien Farnolle

Avant le coup d'envoi de la 2e période.

Lys Mousset, Cédric Cambon

Alexandre Bonnet

Joseph Mendes

Ghislain Gimbert

Joseph Mendes

Thomas Ayasse

Nathaël Julan

Après le coup de sifflet final, des supporters ont envahi la pelouse.

Rentrés au vestiaire tant bien que mal au moment de l'envahissement de terrain, les joueurs sont revenus une fois le terrain dégagé. Un beau geste qui fut apprécié.

Le message de Cédric Cambon : "On a posé des bases énormes pour la prochaine saison". Ce sera le mot de la fin. On se retrouve bientôt et on continue !