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KOP CIEL ET MARINE 84
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1 octobre 2014

Flash b'HAC : Orléans - HAC 1985

Le site officiel du HAC s'est aujourd'hui fait l'écho du match Orléans - HAC du 4 mai 1985.

Que de souvenirs en évoquant l'un des meilleurs déplacements (le meilleur ?) des supporters havrais, en tout cas depuis la création du KCM en 1984.

Dans son article (http://www.hac-foot.com/actualite/orleans-hac-une-affiche-qui-nous-ramene-dans-les-annees-80.html), Manu Lelaidier a excellement planté le décor : une semaine avant de recevoir Mulhouse, le HAC doit s'imposer à Orléans afin de mettre de son côté tous les atouts pour la montée. En clair, une victoire au stade de la Source permettrait aux Ciel et Marine de se contenter d'un match nul contre les Alsaciens entraînés par Raymond Domenech.

Alors, côté havrais, on a mis les petits plats dans les grands : onze cars sont affrêtés, des dizaines de voitures prennent la route, et l'opération "Mille Havrais à Orléans" est un succès triomphal ! Le cortège ciel et marine s'étend le long de la nationale, les drapeaux et les écharpes s'agitent aux vitres des véhicules... Au stade de la Source, on a dressé exprès des tribunes provisoires de chaque côté du but. Les supporters havrais prennent place, se répondent d'un but à l'autre, s'approprient l'enceinte, font trembler les gradins...

Pas de grillage derrière les buts, juste des panneaux publicitaires. A l'échauffement, une frappe de Jacky Lemée (entraîneur-joueur de l'époque) reçue en pleine tête m'étourdit quelques secondes. Ca aussi, c'est un drôle de souvenir ! Mais on est havraise, fière, on se relève sans broncher ! 

Quatre-vingt-dix minutes de folie, de chants, de drapeaux agités, d'enthousiasme. Mille Havrais (en fait, plutôt 1200) communient, sans sono et sans méga, unis avec les onze gars sur le terrain, avec une seule idée en tête : faire tout pour remporter la victoire. Personne n'est spectateur, chacun joue son rôle, celui d'aider l'équipe. Le but de Noël Vidot, bien lancé par Pascal Pain, tout juste entré en jeu, nous soulève de joie. Quelques membres du Kop enjambent les panneaux publicitaires, courent une dizaine de mètres sur le terrain... Didier Notheaux, l'entraîneur, et Jean-Pierre Hureau, le président, arrivent en courant, font de grands gestes, nous faisant comprendre qu'il nous faut nous contenir pour ne pas risquer l'arrêt du match ou une défaite sur tapis vert. Tout rentre dans l'ordre en quelques secondes... Cinq minutes plus tard, Lemée égalise sur coup franc. Mais le HAC pousse, Hervé Florès centre pour la tête de Philippe Prieur... But ! Une poignée de minutes plus tard, c'est le coup de sifflet final, et une liesse invraisemblable ! Envahissement de terrain, pas de stadiers, pas de flics pour éviter les débordements... Quels débordements ? Il ne s'agit que de joie. Une joie qui nous emmène à la sortie des vestiaires, où, après la douche, les Hacmen fument leur clope en discutant avec nous. Amouret, Prieur, Miloszewicz, Casanova... Ils sont acclamés. Ils portent l'espoir de tout un peuple ciel et marine qui attend la première division depuis 23 ans. Et qui espère toucher le graal une semaine plus tard...

Le car des joueurs parti, nos propres cars prennent la direction du centre ville d'Orléans. La statue de Jeanne d'Arc voit les supporters l'escalader, nous défilons dans les rues, les Orléanais sont aux fenêtres, certains bars ferment leurs rideaux... Dommage, ils auraient fait la recette de l'année ! Nous ne rentrerons que tard au Havre. Avec des rêves plein la tête, des rêves de montée... Un nul suffirait, mais, nous sommes d'accord, il ne faut pas jouer à cela... Une victoire, même 1 à 0, ce serait beau, non ? Tiens, pourquoi pas sur un but de Pascal Pain ? Mais cela est une autre histoire...

Orléans 001

Extrait de "Le Havre Presse" du lundi 6 mai 1985

 

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